Squig+ : La Genèse
Des cris gutturaux, des élans frénétiques de joie et pas mal de relents de picrate, s'échappaient de la pièce dérobée du Cruchon Volant. Sombre établissement connus à travers tout Marienburg, ça fait toujours classe dire ça d'un endroit mal famée ! Après, le taulier, un certain Bartimas Traudel, aime bien mettre ce que les marienburgers appellent ''des restes'' dans son ragoût...
Les petits orcoïdes communément prénommés squigs se battaient avec acharnement, cloîtrés à l'intérieur de l'arène, laquelle est surmontée de palissades de bois, en haut du quelles des parieurs enragés invectivent les deux pugilistes dans leur danse mortelle. Bon, concrètement le concept de mortalité s'applique seulement à l'un deux, le gros bleu à piques étant en train de donner une dégelée monumentale au maigrichon verdâtre aux longues canines du nom pompeux d'Argarok l'Immaculé... va savoir pourquoi d'ailleurs.
Un homme s'agite en beau diable sur l’estrade. La mi-quarantaine, barbe grisonnante mal entretenue, vêtus d'un pantalon de laine usé, d'une veste qui étaient jadis multicolore teintée de filaments argentés et d'un curieux chapeau à plumes de coquatrice ayant déjà vus de meilleurs jours. Le bougre jubile même ! Le gros Smurga enfonce l'une de ses défenses frontales dans le petit corps de l'Immaculé et s'en est fait de lui. Son surnom venant prendre tout son sens car étant couvert de sang... d'une ironie ! Reste que l'homme gagne son pari.
- Youhaaa !!! On se refait Lardon !! Vous allez tous vous souvenir de ce moment comme le retour en scène du sulfureux Royd Moffett !!! Hahaha !! Va cherche la cagnotte Lardon !!
Le Lardon en question, est en fait un gaillard albionnais d'environ trois cent livres, chauve avec un rictus pouvant se comparer à celui d'un lama, se nommant en réalité Morcay Windham. Celui-ci lui jeta un regard d'incrédulité comme seul lui, est capable de le faire.
- Fait moi pas cette gueule à deux ronds Lardon ! On dirait un skaven qui se fait écorcher mais qu'en plus, il se fait siphonner l'engin par sa douce, une genre d'émotion contradictoire pas trop agréable à voir sur ton visage ! Va chercher la tune qu'on se pousse de ce trou !
Le cher Lardon affichant la même tête mais avec le petit extra de sueur qui perle goutte à goutte le long du front. J'aurais pus mentionner l'écume aussi sur le bord de la lèvre inférieur gauche mais je vous passes des détails futiles...
- Z'avons perdus, chef... Le blé y'é envolé...
- Bah non, triple con !! Ont a gagnés, la preuve l'autre est crevé dans sa marre de sang et le nôtre pisse sur sa carcasse ! Va chercher le magot et au plus vite !
- C'esque vous m'avez stipulé conformément de tout mettre sur le plus fort, chef...
- Ouais, en plein ça et le plus fort à gagné ! Bon, c'est vrai que c'était son premier combat mais fallait pas avoir la tête à Big Mikowsky pour comprendre que c'était quand même lui le plus balèze ! L'autre avait jamais été battus parce qu'ils le faisait se battre contre des chiens galeux à moitié crevés !
Toujours la même tronche émotionnellement très dérangeante de la part de Lardon...
- Ben, c'est ça. Y'é mort le champion et nos dernières pièces avec, chef.
Royd Moffett s'écroula par terre dans un grand fracas, lançant son couvre-chef au vol dans un mouvement théâtral d'exagération sans borgne. Vous voyez maintenant le genre du gars ? S'auto-frappant le menton d'un coup de poing dans sa chute qui fut suivie de petits gargouillis plutôt proche d'une mémé tentant de parler sans dentier que de plaintes de douleurs et de spasmes incontrôlés sans raisons apparentes... et puis plus rien.
vous aurez compris qu'à ce moment précis, le Lardon affichait encore la même expression faciale que les autres fois. Vous suivez bien ! D'ailleurs, l'histoire suivante sera à suivre prochainement !