Le temps est doux, agréable et les tribunes sont pleines à craquer (comme d'habitude à chaque match des :strinkers:ou du
). Un marchand de tubercules à l'entrée du stade gère du mieux possible la file de gourmands qui se bouscule devant son étal. Une chose est marquante, avant même le début du match : La foule est heureuse et consomme à tours de bras des boissons alcoolisées. La musique est forte et jabot, le chauffeur du kop des :strinkers: , a déjà la glotte gonflée et rouge vif. Autour de lui, l'euphorie gagne les gradins. RIEYYY EIYYY HEY FIOK ET RIIIIIIIII. Voilà, ca c'est l'intro, pour mettre le lecteur dans l'ambiance.
, si vous êtes chauds, vous pouvez même chanter devant l'écran.
Les luckys reçoivent le cuir et amorcent leur attaque. Dans le virage nord réservé à leurs supporters, des caisses entières de bouteilles de bières sont déposées dans les escaliers et la foule se rue dessus en chantant. Boomer, déjà talonné cette semaine par le jus de tubercule, semble avoir des problème de visée, mais balance quand même une avoinée chez les rats, qui perdent le cuir. Le ballon va rester 10 secondes dans les mains d'un gob. Les supporters savates, pour la plupart à la buvette ou devant l'étal du vendeur, ne voient pas l'ouverture du score des :lucky: au tour 4, après un joli contrôle du cuir et plusieurs blitz sur boomer, le poison défensif de ces 3 premiers tours. Les quelques sorties sont passées elles aussi inaperçues, de vulgaires KOs.
Les savates passent à l'attaque et commence la distribution de baffes, gibier, draaster et distriper en tête. Seulement ca tape mou et les adversaires se refusent à craquer. On progresse quand même et en ball contrôlant un poil pour éviter le OT des rats en fin de première. Les KOs s'accumulent, et malgré une jolie serveuse recrutée par les :strinkers: , c'est tous les KOs adverses qui reviennent. L'arbitre, quand à lui, enfile les gorgées d'une gourde comme on enfile les perles. Il titube sec.
Le OT des rats se met en place et cette fois-ci, le public est attentif. 1 case de grattée, olééééééé. 2 cases de grattées, oLLLLLLLLééééééé, 3 cases de grattéeeeeeeeessss, la foule rugit de plaisir mais une dispute éclate dans la mêlée entre un coureur et le lanceur, annulant par miracle le possible TD.
1-1 à la mi-temps, tout le monde à la buvette. Distribution de tubercules dans le vestiaire des :strinkers:
l'arbitre rôde toujours sur la pelouse, biberonnant sa gourde comme un nouveau né. Il trébuche mais par miracle tient son poste. Le doc passe furtivement derrière moi et je l'entends marmonner dans sa dent.
-"hihihihih, gourde magik la donné à l'arbitre, gourde aromatisée au tubercule fétide et hallucinogène, normalement, va plus rien voir dl'a partie qui disent, hihihi"
Pépé entre enfin sur la pelouse sous les ovations de la foule, après une première mi-temps au comptoir de la buvette et de suite, l'attaque des :strinkers: trouve son équilibre. On tape, on sort et on agresse à gogo. On progresse et les :lucky: sont à la peine et en infériorité. Mais ils sont valeureux et agressifs et reviennent en fin de match mettre la pression sur un vieux ball control des savates, les obligeant à marquer au tour 15. l'arbitre, quand à lui, s'évertue désespérément à traverser un mur imaginaire au fond du stade, sous les rires de la foule au dessus de lui.
Il reste deux tours au :lucky: pour tenter l'égalisation et Iceman se dirige confiant vers ses joueurs. Seulement en arrivant à côté du banc, il trouve la moitié de ses gars allongés, pris de soubresauts et un filet de bave aux lèvres. En s'approchant du tonneau, une odeur de soupe de légumes fait frousser son petit nez rose ( jamais vu ton nez mais je dis qu'il est rose si je veux) et après quelques coups de pieds rageurs dans les corps inertes, il envoie seulement 5 joueurs sur la pelouse pour tenter de scorer. L'attaque échouera sous les chants de supporters savates, tout heureux de voir enfin leur équipe briser des chevilles au dernier tour.
Pépé, sans avoir eu une fois de plus la moindre influence sur le cours du match, est élu homme du match et entame un tour d'honneur en tenant par la main l'arbitre, complètement aveugle et trébuchant, mais un grand sourire niais sur le visage. C'est beau, c'est bon, c'est la cabalvision.