Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d'Erengrad
Dans le port d'Erengrad
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d'Erengrad … »
Dimitri s’interrompt … Il n’y a plus personne dans les rues du Port d’Erengrad.
En cette heure avancée, la Vodka kislevite a fait son œuvre et les marins gisent inertes, une bouteille à la main ou une prostituée à leur côté.
Plus personne pour donner une piécette à un miséreux bateleur.
Un vent de mer souffle cette nuit, le froid se fait piquant.
Même l’été, à Erengrad, le climat est peu chaleureux ...
Il est temps pour Dimitri de chercher un lieu abrité pour finir la nuit.
Alors qu’il se relève, ramassant sa mandoline et la recette du jour, le bateleur aperçoit une ombre furtive sortir du « Corbeau Noir », un deux mâts arrivé discrètement la veille.
Malgré sa démarche rapide, les pavés semblent faire anormalement peu écho aux pas de l’individu.
Ce dernier file droit vers la « Place du Flibustier Pendu». Il s’agit d’une petite place circulaire au milieu de laquelle se trouve un vieux saule.
Sur ce vieil arbre, les locaux ont l’habitude d’afficher des annonces en tout genre : de l’offre d’emploi de mousse à la directive des autorités de la Cité, en passant par les réclames pour évènements festifs.
Autrefois, on y pendait les pirates …
Intrigé, Dimitri décide de suivre discrètement le personnage.
L’homme s’est attardé devant le vieux saule quelques instants, avant de repiquer vers le port. Se plaquant dans un recoin, le bateleur voit le personnage passer devant lui, toujours avec cette démarche rapide mais légère, et vêtu d’un manteau noir qui ne laisse rien paraître de sa personne.
Dimitri s’approche du Vieux Saule. Une nouvelle affiche vient d’y être placardée …
Dernière édition par Ydroegir le Mar 27 Déc - 12:31, édité 3 fois