Où vais-je dormir ce soir?
C'est une question que je me suis posé
pendant quelque heures vendredi soir avant de conclure: au QG de
Mitsubishi à Tokyo sans aucun doute.
Mais reprenons les choses dans l'ordre.
Je prends mon vol dimanche soir sans encombre, et décolle pour Narita
Airport, à 1h de Tokyo Station. J'ai déjà vu 2 fois cet aéroport, et je
compte bien le revoir 2 fois dans la semaine. Nous sommes 2 collègues, 2
autres devant nous rejoindre 24h plus tard sur le territoire japonnais.
Nous arrivons donc lundi soir à Tokyo, direction notre hôtel dans le
quartier de Ginza (équivalent des Champs Élysée), un peu trad car la
majorité des resto sont déjà clos.
Après avoir déposé nos bagages à
l'hôtel nous parcourons le quartier jusqu'à trouver un Sushi Bar ouvert
tard. Le début de soirée est extra: le chef nous prépare en face de nous
nos sushi, les meilleurs que nous n'ayons jamais dégusté l'un comme
l'autre. Hélas la fin de soirée est horrible: mon collègue reçois un
coup de fil: décès de sa fille 1h plus tôt...
Je règle, on passe les coups de fils pour organiser son rapatriement
avec le 1er vol vers la France le lendemain matin, puis marchons 2h sous
la pluie de Tokyo... Je l'écoute plus que je ne parle (et rarement
eu-je aussi peu de choses à dire). Retour à l'hôtel vers 2h30 alors que
je dois décoller à 5h15, et impossible de trouver le sommeil.
Je doute que le Jetlag en soit la cause première... Je n'ai pas encore
trouvé perte plus atroce, et n'ai pas spécialement envie de trouver.
Bref je pars le lendemain matin seul pour Okazaki, usine et bureau d'étude de MMC, via Shinkensen (~TER) puis taxi.
Le mardi se passe très bien malgré cette ambiance un peu dérangée, et je
fais de mon mieux pour assurer mes réunions et celles que mon collègue
devait animer lui-même.
Je décolle à 20h pour avaler un plat de
Noodles puis arrive à mon 2e hôtel, cette fois à Nagoya, où je retrouve
un collègue qui vient d'arriver.
Le mercredi matin je reprends le Shinkensen pour Tokyo où j'ai des
réunions avec un de mes chefs tout juste arrivé. Les réunions se passent
bien, et nous déjeunons dans un autre bar à Sushi tout en Japonais
cette fois (pas un seul mot de lisible sur la façade comme sur la
carte), et apprenons en revenant qu'un tremblement de terre à été
ressenti en notre absence. De notre côté nous n'avons vraiment rien
senti. Puis on se fait une bonne après-midi de taf et retour via
Shinkensen au même hôtel à Nagoya, avec une bon resto de petits plats
bien de la-bas entre 2 binouzes.
Le jeudi nous sommes tous les 3 à Okazaki pour avancer sur des
dossiers difficiles qui n'avancent pas assez à distance à notre goût, et
sommes assez satisfaits du résultat. On fini la journée par un
debriefing qualité autour de nos belles voitures, puis resto et dodo à
Nagoya.
Le vendredi, dernière journée au programme, doit me voir partir seul
pour Tokyo pour une courte journée de travail, départ 17h30 de MMC pour
prendre mon avion le soir et arriver vers 4h à Roissy. Sauf que quelque
événements vont compliquer le programme.
En effet vers 15h le sol se met à trembler. Les 2 japonais dans la salle
de réunion échangent quelque mots puis restent concentrés. L'un d'eux
parait relativement mal à l'aise. Au bout de 30sec je vais voir à la
fenêtre et lève les stores. Nous sommes au 5e étage et je vois
l'immeuble d'en face bouger... à moins que ce ne soit le notre... puis
une bonne secousse et cela se calme, au bout de plus d'1min au total
(2min selon les médias). Mes collègues japonnais me disent ne jamais
avoir ressenti un tel tremblement de terre. Je leur réponds être super
content d'avoir vécu mon 1er tremblement de terre avec eux, et que
j'espère qu'il n'y a pas eu de blessés. Une voix sort du haut parleur et
explique en japonais les 1ere consignes: ne pas sortir du bâtiment pour
éviter de recevoir des objets sur la tête en cas de récidive.
Rapidement une 2e annonce arrive: alerte au Tsunami sur la baie de
Tokyo. Un chef arrive et nous précise que les mobiles ne passent plus.
Ils reçoivent uniquement les données, ce qui permet de suivre en direct
les info et voir les vidéos du Tsunami qui a atteint les côtés nippones,
avec des vagues de 7m de haut semble t'il. Le chef me conseille de foncer à l'aéroport en taxi, les Shinkenzen étant arrêtés.
Je lui réponds souhaiter maintenir ma réunion de 16h, une réunion
importante que j'animerai avec la France (où il sera 8h). On teste le
téléphone fixe qui ne marchait pas en interne Japon, il fonctionne vers
la France.
C'est parti pour la réunion, comme si de rien n'était. J'arrive quand
même à écrire 2-3 mails en parallèle, à Maud pour la prévenir que je
n'étais pas sûr à 100% de prendre le vol prévu, et à mes collègues pour
coordonner le retour. Chaque nouvelle que nous recevons complique les
choses: plus de métro, plus de train, aéroport partiellement fermé mais
pas totalement, navettes vers l'aéroport arrêtées, autoroute vers
l'aéroport fermé.
Je demande à un japonnais de se renseigner sur le trafic et l'accès à
l'aéroport de Narita, et surtout savoir s'il tourne encore car le site
ne parait pas cohérent: majorité des vols annulés mais quelque rares
vols retardés, c'est le cas du mien.
On voit par la fenêtre le trafic revenir à la normale alors qu'il était saturé un peu avant.
Je
solde la réunion un peu plus vite qu'initialement prévu afin de pouvoir
garder une chance de prendre mon train, et nous descendons voir si un
taxi a des info sur l'aéroport, mais la file d'attente est incroyable et
j'abandonne le plan A d'atteindre ce soir l'aéroport.
On remonte et on commence à creuser la piste hôtel: idéalement à Tokyo
Station (directe pour l'aéroport), ou Shinagawa (à 1 station de
Shinkenzen). Impossible, tout est déjà blindé. Un japonnais part en
chercher un dans le coin et revient bredouille également.
Les japonnais semblent un peu tendus, et n'arrivent pas à passer de coups de fils non plus.
Heureusement
que j'ai accès aux mails, et que j'échange avec mes collègues. Ayant
compris que Tokyo était bloqué ils partent sur un plan B: trouver un
autre aéroport pour partir le plus tôt possible. Après discussion avec
les japonnais je pars également là dessus car rien ne prouve que
l'aéroport de Tokyo va ré-ouvrir rapidement. Ne pouvant joindre
l'aéroport j'appelle notre centrale de réservation en France, et
l'accent de Montbelliard me change de celui des Japonnais. On me propose
plusieurs vols le lendemain avec escale je pré-reserve l'un d'eux qui
est en classe business (déjà que le vol direct est de 14h alors autant
ne pas me casser mon pauvre dos)
Les transports étant arrêtés nous sommes nombreux à ne pas avoir de
solution pour la nuit. Un collègue japonnais d'Okazaki a tenté d'appeler
une 50aine d'hôtels pour moi, sans succès. La moquette du bureau
devient de plus en plus alléchante... dire que j'avais été presque le
seul du service à ne pas dormir au boulot lorsque la neige avait bloqué
Vélizy le 13 décembre.
Je rappelle la centrale de réservation et confirme un vol partant vers
midi avec escale à Helsinki en Finlande, et atterrissage en France vers
18h puis nous réservons un billet dans le 1er Shinkensen à 6h. Avec les
4h de train j'ai juste le temps d'arriver 2h avant mon avion, il est
impératif que ce moyen de transport fonctionne bien, et d'après nos
infos il refonctionne dans ce sens. Le métro ne semblant pas remarcher
je partirai à pied vers 5h15. Je passe une excellente soirée avec 2
japonnais de l'équipe business: ils m'invitent dans un resto typique et
me font goûter pas mal de plats, puis nous nous faisons un bar karaoké
et trainons un peu dehors, puis achetons quelque trucs à manger et boire
dans une supérette et retournons au bureau, il est 2h. On continue à
discuter et à traiter quelque mails puis je les vois tomber l'un
après-l'autre de fatigue vers 3h: ils dorment tous 2 assis devant leur
bureau, la tête dans les bras. Je décide de ne pas dormir, me change
puis bouquine un peu et décolle à 5h15 comme prévu. La gare est un peu
plus loin que prévu et j'arrive à 5h55. Ma réservation imprimée ne
suffit pas au garde qui m'interdit de monter sans billet, super ! Je
fais le forcing pour avoir une place dans le train suivant mais ce sera
un billet sans place réservée. Le voyage va être long debout, surtout
avec déjà 2 nuits blanches dans la semaine sans parler du jetlag (et les
enfants nous réveillant toutes les nuits le capital sommeil est plutôt
bas depuis fin novembre), et heureusement j'arrive à temps à Osaka pour mon vol.
Je choisi de faire un peu de shopping pour ramener des souvenirs, tant
pis pour le salon classe affaire. Mes collègues sont bien contents de me
retrouver et semblent s'être pas mal fait de souci pour moi... pourtant
j'ai passé plein de bon temps à Tokyo moi ! ... comprends pas...
"Boutet san the luckiest guy" (mon nouveau surnom chez les nippons)
C'est une question que je me suis posé
pendant quelque heures vendredi soir avant de conclure: au QG de
Mitsubishi à Tokyo sans aucun doute.
Mais reprenons les choses dans l'ordre.
Je prends mon vol dimanche soir sans encombre, et décolle pour Narita
Airport, à 1h de Tokyo Station. J'ai déjà vu 2 fois cet aéroport, et je
compte bien le revoir 2 fois dans la semaine. Nous sommes 2 collègues, 2
autres devant nous rejoindre 24h plus tard sur le territoire japonnais.
Nous arrivons donc lundi soir à Tokyo, direction notre hôtel dans le
quartier de Ginza (équivalent des Champs Élysée), un peu trad car la
majorité des resto sont déjà clos.
Après avoir déposé nos bagages à
l'hôtel nous parcourons le quartier jusqu'à trouver un Sushi Bar ouvert
tard. Le début de soirée est extra: le chef nous prépare en face de nous
nos sushi, les meilleurs que nous n'ayons jamais dégusté l'un comme
l'autre. Hélas la fin de soirée est horrible: mon collègue reçois un
coup de fil: décès de sa fille 1h plus tôt...
Je règle, on passe les coups de fils pour organiser son rapatriement
avec le 1er vol vers la France le lendemain matin, puis marchons 2h sous
la pluie de Tokyo... Je l'écoute plus que je ne parle (et rarement
eu-je aussi peu de choses à dire). Retour à l'hôtel vers 2h30 alors que
je dois décoller à 5h15, et impossible de trouver le sommeil.
Je doute que le Jetlag en soit la cause première... Je n'ai pas encore
trouvé perte plus atroce, et n'ai pas spécialement envie de trouver.
Bref je pars le lendemain matin seul pour Okazaki, usine et bureau d'étude de MMC, via Shinkensen (~TER) puis taxi.
Le mardi se passe très bien malgré cette ambiance un peu dérangée, et je
fais de mon mieux pour assurer mes réunions et celles que mon collègue
devait animer lui-même.
Je décolle à 20h pour avaler un plat de
Noodles puis arrive à mon 2e hôtel, cette fois à Nagoya, où je retrouve
un collègue qui vient d'arriver.
Le mercredi matin je reprends le Shinkensen pour Tokyo où j'ai des
réunions avec un de mes chefs tout juste arrivé. Les réunions se passent
bien, et nous déjeunons dans un autre bar à Sushi tout en Japonais
cette fois (pas un seul mot de lisible sur la façade comme sur la
carte), et apprenons en revenant qu'un tremblement de terre à été
ressenti en notre absence. De notre côté nous n'avons vraiment rien
senti. Puis on se fait une bonne après-midi de taf et retour via
Shinkensen au même hôtel à Nagoya, avec une bon resto de petits plats
bien de la-bas entre 2 binouzes.
Le jeudi nous sommes tous les 3 à Okazaki pour avancer sur des
dossiers difficiles qui n'avancent pas assez à distance à notre goût, et
sommes assez satisfaits du résultat. On fini la journée par un
debriefing qualité autour de nos belles voitures, puis resto et dodo à
Nagoya.
Le vendredi, dernière journée au programme, doit me voir partir seul
pour Tokyo pour une courte journée de travail, départ 17h30 de MMC pour
prendre mon avion le soir et arriver vers 4h à Roissy. Sauf que quelque
événements vont compliquer le programme.
En effet vers 15h le sol se met à trembler. Les 2 japonais dans la salle
de réunion échangent quelque mots puis restent concentrés. L'un d'eux
parait relativement mal à l'aise. Au bout de 30sec je vais voir à la
fenêtre et lève les stores. Nous sommes au 5e étage et je vois
l'immeuble d'en face bouger... à moins que ce ne soit le notre... puis
une bonne secousse et cela se calme, au bout de plus d'1min au total
(2min selon les médias). Mes collègues japonnais me disent ne jamais
avoir ressenti un tel tremblement de terre. Je leur réponds être super
content d'avoir vécu mon 1er tremblement de terre avec eux, et que
j'espère qu'il n'y a pas eu de blessés. Une voix sort du haut parleur et
explique en japonais les 1ere consignes: ne pas sortir du bâtiment pour
éviter de recevoir des objets sur la tête en cas de récidive.
Rapidement une 2e annonce arrive: alerte au Tsunami sur la baie de
Tokyo. Un chef arrive et nous précise que les mobiles ne passent plus.
Ils reçoivent uniquement les données, ce qui permet de suivre en direct
les info et voir les vidéos du Tsunami qui a atteint les côtés nippones,
avec des vagues de 7m de haut semble t'il. Le chef me conseille de foncer à l'aéroport en taxi, les Shinkenzen étant arrêtés.
Je lui réponds souhaiter maintenir ma réunion de 16h, une réunion
importante que j'animerai avec la France (où il sera 8h). On teste le
téléphone fixe qui ne marchait pas en interne Japon, il fonctionne vers
la France.
C'est parti pour la réunion, comme si de rien n'était. J'arrive quand
même à écrire 2-3 mails en parallèle, à Maud pour la prévenir que je
n'étais pas sûr à 100% de prendre le vol prévu, et à mes collègues pour
coordonner le retour. Chaque nouvelle que nous recevons complique les
choses: plus de métro, plus de train, aéroport partiellement fermé mais
pas totalement, navettes vers l'aéroport arrêtées, autoroute vers
l'aéroport fermé.
Je demande à un japonnais de se renseigner sur le trafic et l'accès à
l'aéroport de Narita, et surtout savoir s'il tourne encore car le site
ne parait pas cohérent: majorité des vols annulés mais quelque rares
vols retardés, c'est le cas du mien.
On voit par la fenêtre le trafic revenir à la normale alors qu'il était saturé un peu avant.
Je
solde la réunion un peu plus vite qu'initialement prévu afin de pouvoir
garder une chance de prendre mon train, et nous descendons voir si un
taxi a des info sur l'aéroport, mais la file d'attente est incroyable et
j'abandonne le plan A d'atteindre ce soir l'aéroport.
On remonte et on commence à creuser la piste hôtel: idéalement à Tokyo
Station (directe pour l'aéroport), ou Shinagawa (à 1 station de
Shinkenzen). Impossible, tout est déjà blindé. Un japonnais part en
chercher un dans le coin et revient bredouille également.
Les japonnais semblent un peu tendus, et n'arrivent pas à passer de coups de fils non plus.
Heureusement
que j'ai accès aux mails, et que j'échange avec mes collègues. Ayant
compris que Tokyo était bloqué ils partent sur un plan B: trouver un
autre aéroport pour partir le plus tôt possible. Après discussion avec
les japonnais je pars également là dessus car rien ne prouve que
l'aéroport de Tokyo va ré-ouvrir rapidement. Ne pouvant joindre
l'aéroport j'appelle notre centrale de réservation en France, et
l'accent de Montbelliard me change de celui des Japonnais. On me propose
plusieurs vols le lendemain avec escale je pré-reserve l'un d'eux qui
est en classe business (déjà que le vol direct est de 14h alors autant
ne pas me casser mon pauvre dos)
Les transports étant arrêtés nous sommes nombreux à ne pas avoir de
solution pour la nuit. Un collègue japonnais d'Okazaki a tenté d'appeler
une 50aine d'hôtels pour moi, sans succès. La moquette du bureau
devient de plus en plus alléchante... dire que j'avais été presque le
seul du service à ne pas dormir au boulot lorsque la neige avait bloqué
Vélizy le 13 décembre.
Je rappelle la centrale de réservation et confirme un vol partant vers
midi avec escale à Helsinki en Finlande, et atterrissage en France vers
18h puis nous réservons un billet dans le 1er Shinkensen à 6h. Avec les
4h de train j'ai juste le temps d'arriver 2h avant mon avion, il est
impératif que ce moyen de transport fonctionne bien, et d'après nos
infos il refonctionne dans ce sens. Le métro ne semblant pas remarcher
je partirai à pied vers 5h15. Je passe une excellente soirée avec 2
japonnais de l'équipe business: ils m'invitent dans un resto typique et
me font goûter pas mal de plats, puis nous nous faisons un bar karaoké
et trainons un peu dehors, puis achetons quelque trucs à manger et boire
dans une supérette et retournons au bureau, il est 2h. On continue à
discuter et à traiter quelque mails puis je les vois tomber l'un
après-l'autre de fatigue vers 3h: ils dorment tous 2 assis devant leur
bureau, la tête dans les bras. Je décide de ne pas dormir, me change
puis bouquine un peu et décolle à 5h15 comme prévu. La gare est un peu
plus loin que prévu et j'arrive à 5h55. Ma réservation imprimée ne
suffit pas au garde qui m'interdit de monter sans billet, super ! Je
fais le forcing pour avoir une place dans le train suivant mais ce sera
un billet sans place réservée. Le voyage va être long debout, surtout
avec déjà 2 nuits blanches dans la semaine sans parler du jetlag (et les
enfants nous réveillant toutes les nuits le capital sommeil est plutôt
bas depuis fin novembre), et heureusement j'arrive à temps à Osaka pour mon vol.
Je choisi de faire un peu de shopping pour ramener des souvenirs, tant
pis pour le salon classe affaire. Mes collègues sont bien contents de me
retrouver et semblent s'être pas mal fait de souci pour moi... pourtant
j'ai passé plein de bon temps à Tokyo moi ! ... comprends pas...
"Boutet san the luckiest guy" (mon nouveau surnom chez les nippons)